A l'origine édifié au XIIIe siècle sur un promontoire rocher entre le Quercy et l'Agenais,
le Château de Bonaguil n'adoptera sa forme actuelle qu'au XVe siècle après de nombreuses
modifications. Celles-ci l'adaptèrent aux exigences militaires du temps, essentiellement pour la défense
contre l'artillerie (voir à ce sujet l'article sur l'architecture militaire médiévale).
Ces modifications sont terminées au début du XVIe siècle vers 1530, à une époque
où la mode du château austère du Moyen-âge s'estompait de plus en plus pour laisser place à
l'architecture Renaissance. Par cette adaptation tardive, ce château est l'un des derniers témoignage de la
féodalité où les seigneurs géraient eux-mêmes leur protection.
Il présente un imposant système de défense avec de larges murs, treize tourelles ou tours dont la
plus haute atteint 35 mètres, des canonnières ou encore plusieurs pont-levis, le tout sur 350 mètres de
périmètre.
Mais cet imposant édifice militaire n'a jamais servi à la guerre, le château n'a jamais subi de
siège après le XVe siècle et ne servait que de résidence principale ou secondaire selon les
propriétaires. Alors, après une série de successions, c'est la révolution qui, comme souvent,
porta un coup dur au château en détruisant une partie de l'édifice et en pillant son mobilier.
Après une valse de propriétaires au XIXe siècle, le château est classé
Monument Historique en 1862, ce qui évita sa chute dans l'oubli.