La vénus de Milo est l'une des plus belles
œuvres du Louvre et un témoignage important de la dernière partie de l'art grec : l'art hellénistique.
Chacun se presse pour l'admirer et poser à ses côtés car sa célébrité est
universelle. Mais admire t on une statue pour sa célébrité ou pour ce qu'elle représente, pour
sa conception technique et artistique? Pour toute œuvre d'art, il faut comprendre pour mieux apprécier.
Tout d'abord cette statue est entourée de nombreux mystères : cette femme à qui
l'on donne le nom de Venus de Milo n'a rien de certain qui permette de la reconnaître. Les experts ont toujours vu en
elle la Vénus Romaine, l'Aphrodite grecque, la déesse de l'amour tant ses traits sont remplis de
féminité et de sensualité mais ce peut-être également Amphitrite, déesse de la mer
vénérée dans l'île où fut trouvée la statue.
Outre son attribution née d'une hypothèse, la position de son bras droit manquant a
engendré d'autres suppositions qui ont toutes contribué à façonner la célébrité
qu'on lui connaît. On suppose aujourd'hui selon la position de l'épaule que le bras tombait jusqu'à
la draperie. Enfin, l'auteur est inconnu, seul une datation de la fin du second siècle avant J.C nous éclaire
un peu.
D'un point de vue technique et artistique, la Vénus de Milo est composée de deux blocs
assemblées entre eux : les jambes d'une part, le torse et la tête de l'autre. Le glissement du drapé
sur les hanches provoque le serrement des jambes et cache la jonction des deux blocs.
La statue est particulièrement réussie, la pureté de ses lignes, le rendu d'une
puissante féminité donnent une impression de souplesse et de majesté. Le déhanchement,
l'expression de son visage, l'exécution du drapé, tout inspire à laisser aller son regard sur
le marbre blanc de l'œuvre.
Trouvée en 1820 par un paysan grec sur une île cycladique (Mélos ou Milo)
près d'un théâtre antique, elle fut acquise par le marquis de Rivière, ambassadeur de
France à Istanbul, qui en fit don au roi Louis XVIII.