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Le Parthénon

Athènes, la ville d'où est né l'embryon démocratique en Europe, porte le nom d' Athena, déesse de la sagesse et protectrice de la cité. A la suite des victoires contre les Perses pendant les guerres médiques où les armées " barbares " sont battues à Marathon puis Salamine, la ville va jouir d'une puissance et d'un prestige pendant le Ve siècle. A la tête d'une coalition de cité grecques, insulaires ou continentale, Athènes domine.

C'est dans ce contexte que va s'ériger sur un promontoire rocheux, l'Acropole, un ensemble de douze monuments témoignant de la puissance de la ville. Sur les ruines d'un palais Mycénien et d'un sanctuaire grec des VIIe et VIe siècles, Périclès, qui dirigera la ville pendant trente années, fait bâtir ce centre religieux à partir de 447. Parmi les douze monuments, le Parthénon est de loin le plus célèbre.

Selon les habitants, la victoire contre les Perses est due à Athena. Quoi de plus normal que de manifester sa reconnaissance par la construction d'un temple dédié à la déesse. Le Parthénon s'érige donc en symbole de la puissance d'une civilisation sur l'envahisseur barbare.

Le monument est remarquable sur bien des éléments. Le nombre de corps de métiers utiles à sa réalisation ne se résume pas aux architectes. Derrière eux il faut voir les sculpteurs, menuisiers, peintres, fondeurs de toute la Grèce dont les plus célèbres, le sculpteur Phidias ou l'architecte Ictinos sont les maîtres d'œuvre. Remarquable encore par l'ingéniosité que les Grecs ont manifester pour amener les blocs de marbre un à un en haut de ce promontoire. Remarquable également sur le plan artistique : construit dans un style dorique pour les colonnades extérieures, le style ionique est également présent, à l'intérieur, ce qui fait de l'édifice l'un des rares à adopter les deux styles grecs. Sa longueur modeste, 70 mètres, tranche avec une largeur exceptionnelle qui permet à la façade d'aligner huit colonnes de plus de dix mètres de haut alors que le chiffre habituel était de six.

En hauteur une frise, dont il reste peu, marque l'opposition nette entre le triomphe de l'ordre incarné par les Dieux contre le chaos représenté par les Centaures. A l'intérieur, une statue d'Athena trônait au centre entourée d'une colonnade. Derrière elle une autre salle servait à déposer les riches offrandes laissées à la déesse. Une autre frise intérieure, réalisée par Phidias, raconte sur 160 mètres une procession d'Athéniens rendant hommage à leur divinité tutélaire : les Panathénées (fête d'Athéna célébrée tout les quatre ans).

Les travaux s'achèvent en 432 et le Parthénon garda longtemps une fonction religieuse que ce soit sous domination grecque, romaine puis Byzantine puisque l'édifice devient une Eglise dédiée à la Vierge au VIe siècle. Plus tard, en 1687, lors de la guerre contre les Turcs, ces derniers ont entreposé de la poudre dans l'édifice. Une canonnade vénitienne provoqua une explosion qui détruit tout le centre du Parthénon. Celui-ci devient une mosquée jusqu'en 1749 avec l'adjonction d'un minaret. Au début du XIXe siècle, Lord Elgin dépèce le Parthénon de la majorité de sa décoration sculptée pour l'envoyer à Londres. Aujourd'hui, il faut aller au Louvre, au musée d'Athénes et au British Museum si l'on veut voir l'ensemble restant de la décoration des frises et frontons de l'un des plus beaux édifices antiques.






Epoque : 447-432
Lieu : Athénes, Londres, Paris.
Nature : Edifice religieux Grec dorique
Auteur : Phidias, Ictinos, ...
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