Les groupes et communautés de Nouvelle-France
Dés l’installation de la colonie, celle-ci se peuple des acteurs sociaux de l’époque expatriés de France. La place des religieux est centrale. Plusieurs communautés se constituent répondant aux différentes missions à conduire.
Les Hospitalières :
Les Hospitalières appartiennent à l’ordre des Augustines, communauté religieuse de sœurs chargées de porter soins aux malades. Provenant de Dieppe, elles arrivent en Nouvelle-France en 1639 et tiennent ainsi dispensaires et hôtel-Dieu dont le premier prend place à Montréal en 1642. Elles offrent gratuitement les soins aux plus pauvres. L’arrivée des navires apportent les premiers malades, notamment du scorbut et les épidémies récurrentes (34 épisodes de 1639 à 1759, typhus, variole, etc) rendent la tâche ardue.
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Les Ursulines :
Les Ursulines forme une communauté religieuse de sœurs fondée en 1535 en Italie. Elles s’installent en France en 1582 et arrivèrent à Québec en 1639. Elles sont chargées de l’enseignement des jeunes filles. Elles fondent dés leur arrivée le premier monastère d’Amérique du Nord en 1639 en Basse-Ville de Québec. Situé à quelques mètres de la première habitation de Champlain, le monastère s’installe dans une maison donnée par la compagnie des Cents Associés. Elles gagnent la Ville Haute en 1642 et sont toujours actives aujourd’hui.
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Les Jésuites :
Les Jésuites portent avant tout une mission d’évangélisation. Présent en Acadie dés 1611, ils arrivent à Québec en 1625. Ils gagnent l’intérieur des terres à la rencontre des Amérindiens pour porter l’Evangile. Les missionnaires Jésuites sont confrontés à de rudes habitudes locales qu’il faut accepter pour mieux faire passer le message porté. Aussi, il arrivait que lors des fêtes amérindiennes, certains Jésuites, invités d’honneur recevaient en présent nourricier une tête de chien qu’il fallait honorer.
Mais l’Evangélisation a connu ses martyrs. En 1648, Jean de Brébeuf, Jésuite qui vit avec les Montagnais puis les Hurons depuis prés de 20 ans est fait prisonnier par les Iroquois qui, comme tout Jésuite, est considéré comme ennemi. Il est battu et torturé. Son corps marque les traces du plus ignoble saccage, membres décharné, cœur arraché et mangé. D’autres missionnaires sont assassinés par les Iroquois avec un acharnement de violence.
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Parmi les laïcs, plusieurs groupent se distinguent par leur place :
Les coureurs des bois :
Les coureurs des bois constituent un groupe spécifique, caractéristique de la Nouvellle-France au XVIIe siècle. A la fois explorateurs et commerçants, ils assuraient le lien entre la colonie et les Amérindiens dans le commerce des fourrures soit en chassant l’animal soit en cherchant les fourrures dans les villages. Leur activité libérale prouvait parfois gêner les autorités puisque certains, non sous contrat, pouvaient saturer le marché et concurrencer la compagnie des Cents Associés.
Les coureurs des bois sont très proches des populations locales, prennent leur habitude de vie, se marient avec des Amérindiennes donnant ainsi naissance à la première génération de métis. En épousant la vie Amérindienne, les coureurs des bois ne gagnaient pas l’estime des ecclésiastiques aux missions évangéliques. L’un des plus célèbres coureurs des bois est également l’un des premiers, Etienne Brûlé. Accompagnant Champlain en 1608, devenant son interprète auprès des Hurons, il finira tué par eux.
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Les seigneurs :
La gouvernance des seigneuries est assurée par les seigneurs, nobles ou anciens officiers de l’armée à qui l’administrateur principal de la colonie (l’intendant à partir de l’époque de la colonie royale) a concédé un ensemble de terres et la force de travail qui la peuple. Y vivent donc les agriculteurs et leur famille lesquels sont sous l’autorité politique et économique du seigneur. A la fois officier de justice, entrepreneur et administrateur, le seigneur peut percevoir à ses fins une partie de la valeur ajoutée produite dans la seigneurie et imposer aux travailleurs les corvées d’entretien des espaces publics comme privés.
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