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Pontarlier, capitale de l’absinthe

Au plus prés de la Suisse, édifiée sur des contreforts montagneux, Pontarlier est une ville vieille de plusieurs siècles et qui en garde de très belle traces mais surtout Pontarlier a été durant un siècle la capitale mondiale de l’absinthe comme le retrace très bien le musée de la ville.

Petit tour de la ville à travers l’histoire :

Entre plaine et montagne, à 837 mètres d’altitude, Pontarlier est un lieu de passage obligatoire de par sa position idéale entre la France et la Suisse et cela depuis la préhistoire puisque des fouilles archéologiques ont permis de mettre à jour des vestiges importants datant de 5000 avant J-C. Peu de précision sur les fondements de la ville, même s’il reste des traces d’occupation dés le 1er siècle. La ville s’est développée au Moyen-Âge dont il reste quelques fortifications et l’église Sainte Bénigne. Celle-ci cependant, ne garde pas trace de l’architecture d’origine, au Xe, car elle a été reconstruite au cours des siècles et remaniée une dernière fois au XVIIe. Le clocher et le toit à l’impériale sont caractéristiques de la région et vous y trouverez de superbes vitraux de Manessier. Au XVIe et XVIIe, la ville est protestant comme le montre la chapelle des Annonciades, construite en 1612 et présentant un beau portail à colonnades du début XVIIIe.

Le château de Joux tout proche, à ne pas manquer et à propos duquel vous trouverez des informations très intéressantes sur le site officiel ainsi que les forts Malher et Catina témoignent de ce passé guerrier quoique les vagues d’invasion et les incendies aient fait disparaître la plupart des traces du passé de la ville.

La fée verte :

C’est au XIXe que Pontarlier devient la capitale mondiale de l’absinthe, aujourd’hui interdite en France depuis 90 ans. L’absinthe est un alcool très fort tiré de la plante du même nom, connue pour ses vertus thérapeutiques depuis l’Egypte ancienne et très prisée pendant l’antiquité. Condamnée aussi par l’Apocalypse de St Jean (8.10 et 11) pour son amertume. C’est au XVIIe que la liqueur d’absinthe apparaît dans la famille Henriod à Couvet en Suisse, seconde ville de fabrication de cette " élixir ". en 179, Henri-Louis Pernod achète les droits d’exploitation de la recette et commence à distribuer largement la liqueur dans la région ; devant son immense succès, il s’installe à Pontarlier et dés lors, durant tout le siècle, sa fabrique ne cessera de se développer. La " Fée verte " est née. On la boit dans un grand verre en faisant couler sur un sucre posé sur une cuillère adaptée la liqueur verte que l’on additionne d’eau fraîche.

Mais pourquoi ce nom de " fée verte " ? L’absinthe, très forte est connue pour provoquer des hallucinations à forte dose (comme le montre le film Moulin Rouge), surtout si elle est frelatée évidemment ce qui nuit beaucoup à sa réputation à l’époque. Et puis bien sûr, la campagne contre l’absinthe était surtout une campagne contre l’alcoolisme ; ses ravages sont montrés par Zola dans l’Assomoir : " Coupeau, lui aussi, ne comprenait pas qu'on pût avaler de pleins verres d'eau-de-vie. Une prune par-ci par-là, ça n'était pas mauvais. Quant au vitriol, à l'absinthe et aux autres cochonneries, bonsoir  il n'en fallait pas. "

En 1915, l’absinthe est donc interdite en France à l’exemple de la suisse en 1908 ; voila quelques informations sur " la verte " en France ou " la bleue " en Suisse que vous compléterez largement en visitant le musée de Pontarlier.

Enfin, si vous avez vraiment le temps, allez jeter un coup d’oeil aux sources du Doubs, site naturel magnifique.






Epoque : Du Xe au XVIIIe siècles
Nature : ville
Styles architecturaux :-
Lieu : Doubs (25)
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