Si vous avez un peu de temps à Paris et que bous voulez effectuer une pause entre deux expositions et trois monuments, prenez le métro jusqu’à Balard par la ligne 8 et découvrez avec ravissement le parc André Citroën. Très fréquenté l’été pour son immense pelouse et ses jeux d’eaux, vous goûterez les charmes variés de ce grand jardin en bord de Seine d’une superficie de 13 hectares.
Depuis la fin du moyen âge ce qui deviendra le parc André Citroën était un port du nom de Javel où se croissaient pêcheurs et canotiers. L’espace est intégré peu avant la révolution dans une manufacture de produits chimiques... c’est là que fut fabriqué la célèbre eau désinfectante qui porte le nom de l’ancien port, Javel.
André Citroën qui, à partir de 1915, prend place sur cet espace industriel d’où sortiront de mythiques voitures comme la traction avant ou plus tard la DS. C’est en 1982 que Citroën, qui avait déjà déplacé les activités de production au nord de Paris, quitte définitivement le lieu.
C’est alors que la municipalité reprend l’espace qui devient l’objet d’un concours d’architecte en 1985 pour le nouvel aménagement du lieu. Deux projets sont retenus, celui des architectes Berger, Viguier et Jodry et celui des paysagistes Clément et Provost.
Les 13 hectares sont répartis en un espace tripartite dont la plus grande partie se divise en deux, la grande pelouse d’une part et les petits jardins d’autre part. La petite partie qui est sur un carré de verdure ceint de granit et de béton s’étend un peu plus loin. Au dessus de l’esplanade verte se dressent deux immenses serres de verre et d’acier auxquelles répondent de multiples petites serres en écho sur le côté. Entre les deux grands bâtiments des jeux d’eau attirent les enfants. L’un des endroits les plus étonnants et agréables se trouve sur le côté, là où se suivent les petits jardins doré, argenté, rouge, orange ou bleu avec pour finir au bord de la Seine la bambouseraie.
Ces petits jardins auxquels on accède comme par surprise en se faufilant entre les deux haies d’hêtres sont des merveilles que l’on rêve d’habiter. Rouge ou doré comme les essences et fleurs choisies pour les constituer, ces jardins ont chacun leur cachet. Même si notre préférence va au jardin bleu avec sa glycine, le son de l’eau qui goutte et ses chaises longues de bois appelant à la sieste, ils sont tous à visiter.
La gageure des architectes et paysagistes était de créer un parc adapté aux contraintes de la ville de pierre et de béton, voilà qui est réussi !